L'effondrement de l'Empire romain stoppa net le
développement des technologies du verre qui disparut progressivement
d'Europe. Si on met à part, les vitraux des cathédrales gothiques
qui sont constitués de petits bouts de verre assemblés, le
verre n'est plus du tout utilisé dans la construction.
L'art du verre fut redécouvert à Venise au XIIIe et XIVe
siècle grâce aux contacts que les Vénitiens entretenaient
avec les Byzantins qui avaient sû préserver leur savoir-faire.
La chaux de soude fut développée par les artisans verriers
de l'île de Murano vers 1450 ; les Vénitiens donnèrent
à leur verre fin et clair, le nom de cristallo. Malgré leurs
efforts pour garder secret leur savoir-faire, l'art du verre cristalin,
se répandit rapidement au-delà des Alpes en Allemagne, France,
Belgique et Angleterre.
La teinte naturelle du verre, bleu verdâtre, est due à
la présence d'oxydes métalliques contenus dans le sable qui
sert à sa fabrication. L'ajout d'autres oxydes à la préparation
initiales permet d'obtenir des coloris variés. Quant au verre incolore,
il est obtenu par adjonction de manganèse.